A la vie à l’amore

Il est des artistes qui marquent leur temps, d’autres qui partent trop tôt, d’autres encore dont l’oeuvre se redécouvre après quelques années. Herbert Pagani est de ceux-là. Comète brûlante de chaleur humaine, Herbert Pagani, ce « fils de trois cultures », mania bien plus d’une corde à son arc d’artiste malgré sa relative courte vie. Tour à tour poète et engagé, tout autant sculpteur de proses lucides et imagées que de gaudasses loufoques, peintre et dessinateur visionnaire que romancier à la plume généreuse, ce méditerranéen de coeur n’aura de cesse de chanter l’amitié, celle, simple et authentique, d’un pique-nique en hiver sur une moquette.

Aujourd’hui, Charles Borg s’engage sur les mêmes sentes écrasées de soleil et reprend les chansons de Pagani. L’apparente sobriété de l’accompagnement instrumental de Clarisse Catarino, sur une idée de Charles Borg, peut surprendre pour qui connaît les versions originales de l’ami transalpin, mais fait briller d’une lueur inédite ces compositions. Les textes, à la poésie parfois presque douloureuse, sont mis en évidence et apparaissent tel un joyau serti dans un écrin d’accordéon, puisant là leur force véritable.

Autant le dire, ces reprises valent le coup d’oreille et en voici sans plus tarder un aperçu sur scène, filmé et monté par le loup.

Franck Balmary.

Une Réponse to “A la vie à l’amore”

  1. […] et conservatrice, nous, nous ne ferons pas QUE fuir. La grenouille n’est pas encore cuite. Clarisse Catarino fait moduler ses compositions originales et assaisonne la verve lucide des textes de la note […]

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